Je suis Charlotte, une enseignante de 29 ans vivant à Saint-Gilles, Bruxelles. Outre l'enseignement, je suis passionnée par la photographie. En ce moment, j'expérimente différents domaines de la photographie, de la rue aux portraits, en passant par l'architecture. J'apprends beaucoup et je cherche qui je suis et ce que je veux représenter à travers mes photographies. Je suis des cours du soir à la Sint-Lukas Academie et ils m'aident à me développer et à être critique dans mes différentes expérimentations avec la photographie.

Faire des photos dans la rue m'a toujours intéressé. Il se passe tellement de choses à chaque instant. Je suis attiré par les émotions des gens, la combinaison de l'environnement et de l'architecture avec les étrangers qui vaquent à leurs occupations et la lumière qui se déverse dans les rues. Bruxelles me donne la possibilité de trouver tout cela.

J'essaie de sortir chaque semaine, de me promener dans Bruxelles, à la recherche de moments et d'endroits à capturer.

Bruxelles me donne une structure dans le chaos, dans chaque rue on peut trouver une autre culture et un autre morceau du monde. Cette ville me fait sortir de ma zone de confort, je vois et j'apprends quelque chose de nouveau chaque jour et surtout quand je m'y attends le moins. Bruxelles est en mouvement et me fait toujours prendre conscience de l'importance d'un moment et de la rapidité avec laquelle il peut disparaître, ce qui m'oblige à saisir l'instant et à ne pas avoir peur de l'immortaliser.

J'aime la photographie documentaire, je ne me sens pas encore prête pour cela, mais j'espère qu'un jour je le serai et que je pourrai raconter l'histoire des gens à travers des images.

Je trouve que ce n'est pas si facile, j'ai commencé un nouveau projet au travail et cela prend beaucoup de temps. J'essaie donc de créer des moments en faisant des photos dans ma routine quotidienne, en suivant les cours à Saint-Lukas et lorsque j'ai des vacances et que j'ai la chance de voyager.

J'ai pris la photo de Bruxelles en mouvement un matin, sur le chemin du travail. Je vois des images possibles dans de nombreux moments et lorsque j'ai mon appareil photo avec moi et que je peux laisser ma peur derrière moi, c'est tout ce dont j'ai besoin.

J'ai fait une marche photo avec Kevin Scarlett (organisée par le BSPF lors de l'édition 2018) et après cela je me suis senti plus à l'aise. Le truc, c'est de se lancer sans douter. Avant j'attendais trop longtemps pour juste cliquer sur l'obturateur, les gens le ressentent et cela me donne un mauvais sentiment, comme si je faisais quelque chose de mal. Lorsque les gens n'aiment pas être photographiés, ils se cachent ou me le disent et c'est la pire chose qui puisse arriver.

Cela m'a donné confiance en moi et m'a poussé à essayer davantage.