Je suis un photographe de rue de 23 ans originaire de Delhi, en Inde. Je fais de la photographie de rue depuis quatre ans. En 2013, alors que j'étais encore enfant, mon frère aîné avait un appareil photo point-and-shoot que j'utilisais pour prendre des photos autour de la maison. À partir de ce moment-là, je me suis intéressé à la photographie. J'ai beaucoup appris en voyant ce que faisaient d'autres photographes sur des sites web comme Flickr et 500px et, plus tard, Instagram bien sûr.

En 2019, je suis allé à l'université pour obtenir un diplôme d'ingénieur, mais je n'étais pas vraiment intéressé par le sujet et j'ai rapidement abandonné. Bien que je connaissais déjà pas mal de choses sur la photographie, je me suis inscrit à un cours de photographie d'un an et c'est là que j'ai vraiment plongé dans la photographie de rue.

Il y en a beaucoup, mais le nom qui me vient à l'esprit est celui de Yash Seth (https://www.yashsheth.in/), qui vit à Mumbai.

Delhi est une grande ville, mais la plus grande partie n'est pas très praticable. Il y a beaucoup de routes larges qui n'ont pas grand-chose autour d'elles. Même s'il y a un marché quelque part, il ne se passe rien autour de ce marché ; il n'y a que des maisons. Il y a beaucoup de circulation et de voitures, mais peu de gens qui marchent. La partie la plus connue et la plus intéressante est le vieux centre. C'est là que tout le monde va pour prendre des photos et c'est aussi là que je vais. Il est très facile d'y prendre des photos et la scène de la photographie de rue se développe de jour en jour.

La plupart des gens ne voient pas d'inconvénient à ce que vous les preniez en photo. Je dirais qu'ils sont surtout curieux de l'appareil photo. Ils veulent savoir ce que vous faites, ils veulent vous parler. Depuis que la photographie de rue est devenue plus populaire à Delhi, la plupart des gens savent pourquoi vous êtes là. Si les gens ne veulent pas que vous les preniez en photo, ils vous le diront simplement.

Je ne pense pas qu'il y ait de lois sur la protection de la vie privée en Inde concernant la prise de photos dans la rue, vous pouvez donc photographier qui vous voulez.

Actuellement, j'utilise un Sony A6000 sans miroir avec un objectif ‘pancake’ de 16 mm, ce qui équivaut à un 24 mm sur un appareil plein cadre. Cette configuration est petite et légère, et il est vraiment facile de se déplacer sans trop attirer l'attention. Comme la plupart des photographes de rue, je ne veux pas me faire remarquer afin de pouvoir prendre des photos aussi franches que possible.

J'aime me rapprocher de mes sujets, car cela crée une sorte d'intimité, et j'aime le style visuel de ce type de photographie.

J'ai fait la connaissance de la BSPF en 2019, lorsque j'ai commencé mon voyage dans la photographie de rue. Sur Instagram, j'ai vu que Sachin Chauhan, qui vient également d'Inde, avait gagné au BSPF. À l'époque, je ne connaissais pas grand-chose à la photographie de rue, mais à partir de ce moment-là, j'ai également voulu participer au concours et gagner un prix !

Remporter le deuxième prix cette année est donc très important pour moi. J'espère que cela m'aidera à faire connaissance avec d'autres personnes et à me frayer un chemin dans le milieu de la photographie. La diffusion de mon travail est un sentiment très agréable, qui me motive à travailler davantage. Dans l'ensemble, c'est une expérience formidable.

J'ai pris cette photo en septembre de l'année dernière, pendant la mousson. Comme d'habitude, je me promenais dans le vieux Delhi avec mon appareil photo. Au moment où la pluie a commencé, je me suis rendu à Jama Masjid, le bâtiment que l'on voit derrière le garçon. Je suis resté là pendant la pluie et quand elle a commencé à ralentir un peu, je suis sorti de Jama Masjid.

J'avais cette photo, qui comprend la pluie, un grand bâtiment à l'arrière-plan et un sujet au premier plan en tête depuis un certain temps, et j'ai essayé de prendre une photo comme celle-ci lorsque j'étais à Mumbai, mais je n'y suis pas parvenu. Alors que je me tenais là, attendant que quelque chose se passe, le garçon est soudain apparu. En une fraction de seconde, tout s'est mis en place et j'ai pris la photo.

Je fais de la photographie de rue depuis quelques années, mais je ne pense pas avoir encore un style particulier. Parfois, j'essaie de copier d'autres photographes, de voir ce qu'ils font. J'essaie de mélanger leur style avec mes propres sentiments. J'explore encore beaucoup de choses différentes.

Pour moi, la photographie de rue est une question d'émotion. À mon avis, le photographe doit essayer de capturer un sentiment ou une émotion, de sorte qu'après avoir vu la photo, il puisse retrouver ce sentiment.

Dans mes photos, j'essaie de capturer le flux de la vie. Tout est en mouvement constant, il se passe des choses, les choses bougent. Bien sûr, on ne peut pas tout capturer, mais quand je vois quelque chose, que cela me fait chaud au cœur ou que cela m'excite, c'est ce que je veux capturer. En prenant la photo, cela devient un souvenir que je peux visiter à nouveau.